Il est des hommes oubliant tout ce qui n’est pas la joie de leur accomplissement dans une forteresse imprenable, croyant être seuls dans ce monde.
Leurs attitudes leur valent des regards haineux d’anciens collaborateurs proches, comme des jeunes loups ne supportant pas d’être écartés.
Il y a longtemps pour vivre en chancellerie, il faut d’abord conquérir sa place sans concourir, puis savoir de sa mine désappointée et se tenir toujours en semblant prêt à agir et non s’abstenir.
Un diplomate qui semble changé en homme d’Etat subtil, exploitant les hypothèses les plus hardies, parce que le voilà conseiller attitré auprès du Roi. Tout avait commencé pour lui dans un lycée, puis à sa grande surprise lors d’un voyage le sésame s’était ouvert sur sa prestigieuse carrière. Il faut dire que du point de vue linguistique il dominait déjà de manière polyglotte l’expression diplomatique qui se dissimulait derrière sa trompeuse nonchalance. Cependant, depuis son intégration dans la fonction en chancellerie il avait mené une vie calme, indolente mais confortable qui témoignait du sentiment d’étrangeté sur son utilité. En vérité cela n’avait été qu’un imperceptible tâtonnement de son redressement de façon convaincante, ce qui avait démontré que sa maturité diplomatique n’était pas dû au hasard.

En revanche, est-ce que, cette affaire du Sahara marocain préfabriquée et entachée de mensonges par des professionnels de l’émotion, restera-t-elle une interminable tractation? Pourtant le Maroc s’y était passionnément impliqué en particulier depuis son engagement dans
beaucoup de chantiers de consolidation des droits universels humains, surtout dernièrement par anticipation en optant pour sa nouvelle constitution. En tout cas les marocains s’y sont investis corps et âmes jusqu’aux frontières du martyr, le reste pour eux n’est que littérature et / où témoignage de confirmation onusienne pour l’exécution testamentaire de leur volonté. Et ce, au nez et à la barbe des soi-disant fondations rarement de retours positifs ne s’employant qu’à critiquer sans raison s’impregnant de velleités veloutées. Surtout venant d’une dame entourée de de sa cohorte faisant semblant de faire de son mieux pour paraitre aimable. Alors meme qu’on distille ici et là les quelques projets d’enlèvement surtout de la Kerry par l’AQMI à Tindouf avec une joie bruyante du Polisario leur compagnon d’armes. Tout cela semble orchestré à vingt lieues à la ronde pour montrer le soi-disant respect porté aux vrais maitres de la fondation dans le but de contrer la haute estime qu’à Ban Ki Moon envers Sa Majesté le Roi Mohamed VI.




Au fond que pense-il des réunions d’avant, des ministres des affaires étrangères de la ligue arabe, que le souffle printanier des insurrections en
Tunisie Egypte Bahreïn Libye Syrie et au Yémen n’avait cessé d’effilocher? D’après lui commencent-elles à sortir des sentiers battus, en l’occurrence, vis-à-vis des certitudes outrancières de leurs chefs d’Etat, espérant remettre les insurgés en ordre de marche forcée, malheureusement à contre courant du long et sinueux chemin de la démocratie? Maintenant Kadhafi n’est plus, l’exemple du Yémen solutionné plus où moins pacifiquement depuis le départ de l’ex président celui de Syrie meurtrie reste frappant à cet égard. Et dont le Maroc courageux n’a cessé de décrier partout trouvant leurs attitudes bassement abjectes spéculant sur le nombre des morts. Ce qui montre l’esprit étrangement criminel de ces emmurés de l’orgueil, avec au fond d’eux quelque chose qui ressemble à une rancœur conjuguée de révulsion où barbotaient les détresses de leurs images respectives. Que de difficultés et souffrances inimaginables rencontrées depuis par les insurgés, en franchissant les lignes de la peur où se cachaient jadis leurs ovations et adoration.



Aujourd’hui l’image encore plus sereine qu’il offre, avec Othmani à ses cotés est un geste de courtoisie le reconnaissant comme son égal interlocuteur. Malgré ceci ce dernier se réfugie de temps en temps dans son âme lourde d’incompréhension, sachant que les professionnels en diplomatie se reconnaissent facilement au premier choc d’échange verbal. Il est vrai que l’heure n’est pas encore venue pour relater des souvenirs où des regrets qui les faisaient tous les deux vibrer dans l’hémicycle, se sentant obligés de s’entendre pour le bien du pays. Désormais leurs regards énigmatiques se comprennent formant la même chaine de riposte contre les tentatives de brouillage au sein de la chancellerie par ailleurs fermée.
Abdeaziz Ikkrou